Cet été est décidément exceptionnel ! Depuis la mi juin les orages
s'enchaînent d'une manière peu commune dans les plaines de l'Est du
Languedoc, si bien que nous sommes localement en train de battre des
records de pluie pour juillet.
La journée du 24
juillet 2014 était placée sous le signe des orages d'évolution diurne.
Après que le thermomètre ait largement dépassé les 30°c en milieu
d'après-midi, les cumulonimbus gonflaient en fin de journée.
De
retour chez moi après le travail, je n'avais pas le temps de m'arrêter à
mon appart' que j'étais accueilli par une lourde averse suivi d'un
impact dès l'entrée de Sommières ! Direction la chapelle St Julien à
Salinelles pour profiter d'un point de vue dégagé.
Le
petit cumulonimbus isolé ne payait pas de mine, il lâchait pourtant
plusieurs coups de foudre dont certains très proches (quelques centaines
de mètres) mais la forte luminosité ambiante et le manque de chance me
faisaient louper tous mes clichés à l'exception de celui-ci.
18h46 : coup de foudre sur le bois de Paris.
Après
avoir essuyé une forte averse je me décidais à prendre la route vers
l'Ouest et la gardonnenque pour intercepter les gros orages en cours de
développement sur le bassin alésien.
Arrêt à Montpezat pour immortaliser la bête. 19h31 : on devine que ça ne rigole pas là-dessous...
Plusieurs
très beaux coups de foudre observés à son approche mais impossible de
s'arrêter pour diverses raisons (lignes droite où l'arrêt est dangereux,
végétation masquant les vues...).
Finalement je me faisait engloutir par la pluie et je décidais de l'arrêter malgré la vue médiocre, à la sortie de la Calmette.
19h47 : Electricité sauvage contre électricité domestique
19h50
: autre impact sous cette cellule très pluvieuse. remarquez la
végétation bien verte, digne de la Normandie, fin juillet dans le Gard !
:
J'essayais
de contourner l'orage par le Nord mais c'était peine perdue... Entre
Ste Anastasie et St Chaptes de gros ruissellements recouvraient la
chaussée en charriant des pierres alors qu'il ne pleuvait plus depuis
plusieurs minutes : l'orage avait été très violent dans le secteur.
20h15.
Positionné à Russan j'assistais à la naissance d'une cellule au zénith.
Le foudroiement était anarchique : impossible de cadrer une zone
précise, les impacts tombaient tous à côté... Finalement, petite capture
mais on ne distingue qu'un fin canal...
Passé
cet orage, je pensais que la soirée était finie. Mais je décidais
toutefois de patienter en voyant quelques nuages gonfler au NO de ma
position, c'était mou par rapport à la convection explosive de tout à
l'heure mais je gardais espoir.
Je finissais pas me
positionner vers Arpaillargues dans le secteur d'Uzès. Au bout de
longues minutes un rideau de pluie se constituait au loin alors que la
nuit commençait à tomber. Je lançais une dizaine de poses sans succès
quand soudain...
21h59 : bam ! Impact ramifié en air sec pile devant moi ! Sans aucune manifestation électrique préalable... Oh joie !
10 mn sans plus aucune manifestation électrique quand...
22h09 : autre impact ramifié !
22h10 : et de trois !
2-3 internuageux plus tard, ce petit monocellulaire s'affaissait et la séquence orageuse était finie...
Moralité
: confirmation du fait que ce ne sont pas forcément les gros orages
organisés qui produisent les impacts les plus photogéniques. Il ne faut
jamais renoncer tant que l'atmosphère reste instable.
4 cellules interceptées au plus proche de la foudre à chaque fois : superbe bilan pour cette soirée.
A bientôt !
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